sábado, 19 de fevereiro de 2011

l’heure du vide


Accouche une chanson, on m’a dit

Chanson multi-langue schizo

London- me alone there, no à Toulouse

Para eus.

Chanson non, poésie singée

Abstraitement concrète

Là où tout est tu, agonisant comme mes poumons

S’est fait écrire mon ode au printemps et son heure d’été

L’heure- du- vide commence

Sans permisso

L’envahissante heure- du- vide commence toujours à la même heure

Comment remplissons nous-t-elle si elle est déjà pleine

Mettons de la poésie abstraitement-concrète

Etouffée par les silences cycliques

Poésiemorte-heureduvide-silence

Silence-heureduvide-poésiemorte

Dans moi tout est silence sinistré

Poésie sinistré dans le je du silence

Qui circule et comble

Les heures mortes étouffées

Silence à deux, à un

Silence toujours silence

Dans mon je frénétique

Dans ma syntaxe dyslexique

Dans mes phrases atones

Dans mes mots surds-timides-fatigants

Incrustés de peur

La peur- du- vide arrive et est là

Me regarde et va toujours y être

Peur pleine de poids et de puissance

Peur permanente de ce qui est là

Dans le moi qui n’est pas transformé

Qui ne se contrôle pas

L’heure-du-vide brasse m’embrasse et me tiens compagnie

Elle s’endort l’hiver

Le soleil la réveille

Elle me rend poussière infime

Femme-peur-doute-flammeéteinte

L’heure-du-vide me rend plus seule à chaque vide.

(luana azzolin) avril 2010

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